Une quinzaine de poètes, dont Martine Biard, sont réunies dans cet ouvrage: Sabine Sicaud, Sabine Aussenac, Claude Ber, Sylviane Blineau, Fred Coquillat, Antoinette Dard-Puech, Sylvie Durbec, Chantal Enocq, Marie-José Fages-Lhubac, Anne-Marie Jeanjean, Danielle Julien, Hélène Nesti, Sonia Orduna, Simone Salgas.
Martine Biard a rassemblé non seulement leurs textes, mais elle a aussi demandé réponses à quinze questions précises qu’elle a réparties de diverses manières selon les poèmes.
Ce parti pris donne une cohérence intéressante et étonnante à l’univers de chaque participante.
Sans doute est-ce judicieux puisque ce n’est pas la « ligne » par école, tendance ou chapelle qui a guidé ses choix.
Cette diversité d’approches donne un foisonnement, une énergie qui à travers les poèmes réveille la mémoire jusque dans les replis des siècles. Et il est tout à fait réconfortant de voir combien cet ancrage dans la langue leur est essentiel : des lieux communs qui reviennent en boucle depuis plusieurs siècles (portés par les normes masculines et intégrés par nombre de femmes) elles ont pleinement conscience, mais …elles œuvrent imperturbablement.
Lors d’une récente conférence, Alain Badiou ne disait-il pas que les femmes devaient se détourner de tout ce qu’on leur proposait, surconsommation effrénée, course au pouvoir vide de sens, etc… ? Celles-ci ne transigent pas, elles ont choisi depuis longtemps.
Préface de l’helléniste André Vinas – couverture « Après l’orage » du peintre Gaëtan Biard
Trobairitz – Mille Poètes en Méditerranée – 270 p. – 20 Eu.