La vie n’est pas un dû… on pense le savoir…
En fait, mieux vaudrait ne rien écrire à propos de ce récit dont le titre nous renvoie immédiatement, ici, aux images vues sur l’écran de télévision.
Jacqueline Merville nous fait, involontairement, éprouver cette différence entre image et texte : le rythme par saccades affolées, fait terriblement ressentir ces moments de course, de fuite, de stupeur, de course, de fuite, de remémoration, de réflexe pur avec une grande sobriété de moyens.
Chaque phrase est importante pour en 92 pages exprimer ce qui a été ressenti à cet instant, un trou dans le corps, plus loin que la pensée. Ce bouleversement radical, fondamental qui est de se trouver au c½ur de l’intense fragilité de l’être humain dans sa solitude, et aussi dans la fugacité de l’espèce humaine face à l’autre loi, celle des cosmos, des mouvements de la terre et des masses liquides dans la seule fulgurance.
Il faut pouvoir lire ce récit comme l’éloge de l’essentiel.
Et tant pis pour les larmes sur le papier.
ISBN 2-7210-0514-6 – Ed. des Femmes – 92 p. – 9.50 Euros