Edgard Allan Poe… avec Le Corbeau… un poème aussi connu, toujours présent à notre mémoire, peut-être un piège terrible pour des acteurs.
La lecture entre Eloïse Alibi (anglais) et Julien Guill (français) avec les deux langues en écho – et ce n’est pas si souvent qu’on a l’opportunité de les entendre et de les écouter ainsi – fut un moment magnifique avec une grande force de part et d’autre, rendant le tragique et l’émotion du texte on ne peut mieux.
Emily Dickinson… un aperçu sobre avec Juliette Mouchonnat, quel bonheur ce serait d’avoir une soirée à lui consacrer… Walt Whitman : on a pu se rendre compte – ou découvrir – à quel point il fut en prise avec les problématiques de son époque. Un poète n’est pas seulement quelqu’un à l’écart du monde, il est à son écoute dans une pensée critique, on l’oublie trop souvent.
Et… A. Ginsberg. Il fallait oser le proférer ce texte vers le public pour lui faire partager les exaspérations de l’auteur par une accumulation de chiffres.
On avait envie de rejoindre ces comédiens/poètes… de boire un verre de vin avec eux, d’écouter cette musique sur leur vieux pique up… de travailler et de déclamer avec eux… on en redemande.
En bref, la force des textes servis par des comédiens sans aucune concession ni séduction facile, voilà qui fait de la poésie, dans toute sa rigueur et sa beauté, un véritable moment d’émotion certes, mais aussi de réflexion.
Merci encore à la Maison de la Poésie et aux trois comédiens.
* 29 mai 2010 proposé par la Maison de la Poésie Languedoc dans le cadre de la Comédie du Livre